Ainsi donc, dans le cadre de sa « mue », le centre-ville a vu disparaitre, en moins de 10 ans, plus des 2/3 de ses places de parc de proximité situées entre la Place Centrale et la Petite Ceinture (soit plus de 200 places). Nos édiles ont prévu de poursuivre cette suppression, en direction de la Rue de Venise (Restaurant Bellini) et à la Plantaud (depuis la « Maison blanche » jusque sur la Place centrale – L’Escale).
A noter que le parking de la Place d’Armes, enfin aménagé, n’a pas fourni de places supplémentaires. Celui de MCentral non plus, la commune s’étant simplement substituée au promoteur en payant, à sa place, le parking obligatoire nécessaire pour réaliser les commerces du rez-de-chaussée. Et aucune nouvelle place de parc publique n’a vu le jour ailleurs, en surface ou en sous-sol dans un périmètre proche, y compris au Market.
La municipalité a donc réussi à transformer le centre-ville sans respect du plan directeur. Lequel prévoit le maintien du nombre global des places existantes.
Sur le site Internet officiel, on trouve le « Plan directeur des espaces publics du centre-ville – novembre 2005 ». Certains politiciens ne manquent d’ailleurs pas de s’y référer, relevant qu’il avait été réalisé avec la participation de commerçants du centre-ville. Ce document présente les principes de réorganisation des rues avec le souci explicite de conserver le total des places de parc de proximité.
On y lit même, à la page 38, et en caractères gras : « Il est précisé le souci des artisans et commerçants de ne pas diminuer l’offre générale en places de stationnement, en tenant compte de la nécessité d’une meilleure localisation de celles-ci par rapport aux objectifs des nouveaux aménagements ».
Si la volonté d’une amélioration esthétique de nos rues et, plus globalement, de notre centre-ville, était partagée par tous, sa concrétisation l’aura été par un petit groupe de politiciens et de techniciens s’estimant suffisamment éclairés pour supprimer, autocratiquement, les places de parc.
Déjà concurrencé par les grandes surfaces et les nouvelles habitudes de consommation, le commerce de détail de notre centre-ville, aujourd’hui, se meurt.
Et, plutôt que d’écouter et d’accompagner les efforts besogneux des valeureux commerçants, la municipalité s’en-tête dans son obstination à exclure la nécessité même des places de parc.
L’heure du réveil arrive. Et Monthey va se lever avec une sacrée gueule de bois. Les clients délaissent peu à peu notre centre-ville. « Trop de chantiers ! », « Ça change tout le temps ! », « Assez de contraventions ! », « Pas de places de parc ! », « Trop lourd à porter ! », « Pas le temps ! » …
Nous sommes tous confrontés régulièrement à l’amertume d’une majorité de Montheysans.
Malgré cela, et en toute décontraction, les trois partis politiques traditionnels (PLR, PDC et PS), responsables de ces suppressions de places, claironnent aujourd’hui vouloir « Redynamiser le centre-ville ! ». A vélo ? Avec des bus vides ? En buvant des verres dans les bistrots ?
Le succès commercial est quelque chose de fragile, semblable à de la dentelle. Et trop de politiciens, convaincus d’eux-mêmes, ne le comprennent pas.
Les élections qui viennent vous donnent l’occasion de les confirmer dans leurs démarches.
Ou de les arrêter. Dans ce cas, votez l’Entente pour Monthey, Liste N°6 !
Prenez connaissance du témoignage intéressant d’un commerçant du centre-ville : www.lioneltroyon.ch
